LES NOUVELLES TENDANCES FUNÉRAIRES
September 29, 2022
Alors que l’espérance de vie a doublé en 100 ans, nous n’entretenons plus le même rapport à la mort que les générations précédentes. Ainsi, nous voyons naître de nouvelles pratiques funéraires qui correspondent davantage au monde d’aujourd’hui et à ses nombreux défis.
Cérémonie, inhumation & crémation
Une nouvelle manière de se dire au revoir
Avec le temps, on se détache des traditions. Adieu les cérémonies religieuses, place aux cérémonies laïques. Cela s’explique par la baisse de croyants et de pratiquants religieux en France. Et alors que porter du noir ne devient plus une obligation, on revendique une volonté d’alternatives moins austères. Nous allons vers une personnalisation des obsèques à travers des chants, des textes mais aussi via la digitalisation (mur du souvenir, coffret numérique, QR code).
De plus en plus de Français organisent aujourd’hui un « Temps du souvenir », événement organisé autour d’une passion du défunt et décorrélé des obsèques. Le plus important aux yeux des Français reste de réunir famille et amis au même moment dans un lieu commun.
Pas le même âge, pas les mêmes envies
Assez paradoxalement, les seniors qui ont vécu au rythme des funérailles religieuses où l’inhumation était de mise sont ceux qui, aujourd’hui, se tournent vers la crémation. Ils sont près de 60%* à préférer être crématisés, tandis que 37% des 18-37 ans souhaitent être inhumés.
Ces préférences s’expliquent par un rapport au corps : lorsqu’on est jeune, on souhaite laisser une trace sur Terre. Et cette trace, c’est notre enveloppe corporelle (bien qu’elle ne reste finalement pas si longtemps que cela 🤫). Si ces envies s’atténuent avec l’âge, d’autres commencent progressivement à voir le jour : organiser des funérailles qui répondent aux défis écologiques.
Quand la mort devient durable
C’est un enjeu majeur et une véritable prise de conscience de la part des Français : le sujet de la durabilité. Comment faire un dernier geste pour la planète et laisser un souvenir biodégradable ? Plusieurs solutions commencent à voir le jour et sont de plus en plus sollicitées.
Les cercueils éco-certifiés ⚰️📦
Au placard les cercueils en bois exotique ou en métal qui polluent les sols ! À présent, les fabricants proposent des cercueils éco-responsables, sans poignées ni plaque. On opte davantage pour du bois de peuplier teinté par des produits naturels et des colles respectueuses de l’environnement. Ou, comme dans les pays nordiques, pour des cercueils en carton conçus à base de fibres écologiques. Ces nouveaux cercueils ont un autre avantage : leur prix. Ils coûtent en moyenne 500€, de quoi soulager vos proches d’un point de vue budgétaire !
L’urne biodégradable ⚱️🌳
Si vous choisissez la crémation, rien ne vous empêche d’opter pour une urne biodégradable. 100% écologique, elle permet aux cendres du défunt de se transformer en arbre, souvent appelé « arbre du souvenir ». On introduit une graine à essence (choisie au préalable par le défunt ou ses proches) dans une partie contenant du terreau avant d’inhumer l’urne dans une terre fertile. Attention cependant, il est nécessaire d’obtenir une autorisation du maire de la région avant d’effectuer ce type de funérailles.
Le monument funéraire végétalisé 🌱
Marre de la sempiternelle tombe grisâtre aux fleurs plastifiées décolorées ? Mettez de la vie dans votre mort avec un monument funéraire végétalisé !
Également connues sous le nom de tombes jardins, sépultures paysagères ou monuments funéraires paysagers, elles sont nombreuses à remplacer la pierre tombale. Ce concept écologique permet aux proches de se recueillir dans un lieu de quiétude personnalisé, tout en entretenant ce petit jardin. Un choix responsable et évolutif.
Vers une révolution des pratiques ?
De nouvelles pratiques sont apparues à l’étranger mais sont encore, pour la plupart, interdites en France. Elles sont écologiques et font souffler un vent d’innovation sur le monde funéraire.
La promession ❄️
La promession, pratique suédoise, consiste à réduire le corps en poudre par le froid grâce à l’azote liquide qui refroidit le corps à une température de -196°C 🥶. Les fines particules qui en résultent au terme du processus peuvent être utilisées comme du compost. Tout le contraire de l’incinération, donc. Bien qu’écologique, la promession est interdite en France.
L’aquamation 💧
Autre alternative à la crémation : l’aquamation. Comme son nom l’indique, ce procédé repose sur l’eau et se rapproche de l’inhumation aquatique, une tradition bien plus ancienne pratiquée par les tribus du Pacifique et d’Océanie. Cette autre alternative écologique utilise la crémation par l’eau plutôt que par le feu. Le corps du défunt est déposé dans un cylindre dans lequel une substance chauffée à environ 150° C est propulsée. Cette méthode termine le cercle d’une vie commencée, finalement, dans un environnement liquide.
La transformation en diamant 💎
Et si vos cendres devenaient précieuses ? C’est en tout cas ce que proposent de plus en plus de sociétés américaines, dont Lifegem. On ponctionne une partie des cendres pour en extraire le carbone qui sera chauffé à 1 500°C sous pression, avant d’être transformé en pierre précieuse. Ce diamant est ensuite remis aux proches qui garderont un souvenir durable du défunt.
Anticiper ses obsèques
Parce que tout le monde le sait : la mort, ça arrive dans la vie. Et anticiper sa mort fait également partie des nouvelles tendances funéraires.
D’abord, à travers des contrats de prévoyance funéraire et de prévoyance obsèques pour parer au côté financier. Car la mort a un coût qui n’est pas négligeable et peut mettre ses proches dans l’embarras.
Et ce n’est pas tout. Des obsèques demandent une grande organisation : regrouper les documents administratifs, recenser les biens matériels, organiser les funérailles… Autrement dit, un travail pénible lorsque l’on est en deuil.
C’est pourquoi Transmissio propose un service sécurisé d’organisation, de sauvegarde et de transmission aux proches de l’inventaire de ses biens matériels, de ses souvenirs numériques et de ses volontés obsèques.
*selon une étude du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie